ΠΡΠ΅Π΄Π»Π°Π³Π°Π΅ΡΡΡ Π²Π°ΠΆΠ½ΡΠΉ Π²ΠΎΠΏΡΠΎΡ:
Π‘ΠΎΡΠΈΠ½Π΅Π½ΠΈΡ ΡΠΏΠΈΠΎΠ½Π° ΠΠΈΠ΄ΠΎΠΊΠ°, ΠΏΠ°Π»Π°ΡΠ° Π‘Π°ΠΌΡΠΎΠ½Π° ΠΈ ΠΏΡΠΎΡ. Π½Π΅ ΠΎΡΠΊΠΎΡΠ±Π»ΡΡΡ Π½ΠΈ Π³ΠΎΡΠΏΠΎΠ΄ΡΡΠ²ΡΡΡΠ΅ΠΉ ΡΠ΅Π»ΠΈΠ³ΠΈΠΈ, Π½ΠΈ ΠΏΡΠ°Π²ΠΈΡΠ΅Π»ΡΡΡΠ²Π°, Π½ΠΈ Π΄Π°ΠΆΠ΅ Π½ΡΠ°Π²ΡΡΠ²Π΅Π½Π½ΠΎΡΡΠΈ Π² ΠΎΠ±ΡΠ΅ΠΌ ΡΠΌΡΡΠ»Π΅ ΡΡΠΎΠ³ΠΎ ΡΠ»ΠΎΠ²Π°; ΡΠΎ Π²ΡΠ΅ΠΌ ΡΠ΅ΠΌ Π½Π΅Π»ΡΠ·Ρ ΠΈΡ Π½Π΅ ΠΏΡΠΈΠ·Π½Π°ΡΡ ΠΊΡΠ°ΠΉΠ½ΠΈΠΌ ΠΎΡΠΊΠΎΡΠ±Π»Π΅Π½ΠΈΠ΅ΠΌ ΠΎΠ±ΡΠ΅ΡΡΠ²Π΅Π½Π½ΠΎΠ³ΠΎ ΠΏΡΠΈΠ»ΠΈΡΠΈΡ. ΠΠ΅ Π΄ΠΎΠ»ΠΆΠ½Π° Π»ΠΈ Π³ΡΠ°ΠΆΠ΄Π°Π½ΡΠΊΠ°Ρ Π²Π»Π°ΡΡΡ ΠΎΠ±ΡΠ°ΡΠΈΡΡ ΠΌΡΠ΄ΡΠΎΠ΅ Π²Π½ΠΈΠΌΠ°Π½ΠΈΠ΅ Π½Π° ΡΠΎΠ±Π»Π°Π·Π½ Π½ΠΎΠ²ΠΎΠ³ΠΎ ΡΠΎΠ΄Π°, ΡΠΎΠ²Π΅ΡΡΠ΅Π½Π½ΠΎ ΡΡΠΊΠΎΠ»ΡΠ·Π½ΡΠ²ΡΠΈΠΉ ΠΎΡ ΠΏΡΠ΅Π΄ΡΡΠΌΠΎΡΡΠ΅Π½ΠΈΡ Π·Π°ΠΊΠΎΠ½ΠΎΠ΄Π°ΡΠ΅Π»ΡΡΡΠ²Π°?
Π‘ΠΠΠ ΠΠΠΠ ΠΠΠ‘ΠΠΠΠΠ«Π₯
Π‘ΡΠΈΡ ΠΎΡΠ²ΠΎΡΠ΅Π½ΠΈΠ΅ Π. Π‘. ΠΡΡΠΊΠΈΠ½Π°
ΠΠ°ΠΊΠΈΠ΅ ΠΊΡΠΎΡ ΠΎΡΠ½Ρ ΠΊΠΎΡΠΎΠ²ΠΊΠΈ!
ΠΡΡΡ, ΠΏΡΠ°Π²ΠΎ, ΠΌΠ΅Π½Π΅Π΅ Π±ΡΠ»Π°Π²ΠΎΡΠ½ΠΎΠΉ Π³ΠΎΠ»ΠΎΠ²ΠΊΠΈ.
ΠΡΡΠ»ΠΎΠ².
ΠΠΎΠ΅ ΡΠΎΠ±ΡΠ°Π½ΡΠ΅ Π½Π°ΡΠ΅ΠΊΠΎΠΌΡΡ
ΠΡΠΊΡΡΡΠΎ Π΄Π»Ρ ΠΌΠΎΠΈΡ Π·Π½Π°ΠΊΠΎΠΌΡΡ :
ΠΡ, ΡΡΠΎ Π·Π° ΠΏΠ΅ΡΡΡΠ°Ρ ΡΠ΅ΠΌΡΡ;
ΠΠ° Π½ΠΈΠΌΠΈ Π³Π΄Π΅ Π½Π΅ ΡΡΠ»ΡΡ Ρ?
ΠΠ°ΡΠΎ ΠΊΠ°ΠΊΠ°Ρ ΡΠΎΡΡΠΈΡΠΎΠ²ΠΊΠ°!
ΠΠΎΡ** Π±ΠΎΠΆΠΈΡ ΠΊΠΎΡΠΎΠ²ΠΊΠ°,
ΠΠΎΡ **** Π·Π»ΠΎΠΉ ΠΏΠ°ΡΠΊ,
ΠΠΎΡ ΠΈ ** ΡΠΎΡΡΠΈΠΉΡΠΊΠΈΠΉ ΠΆΡΠΊ,
ΠΠΎΡ ** ΡΠ΅ΡΠ½Π°Ρ ΠΌΡΡΠ°ΡΠΊΠ°,
ΠΠΎΡ ** ΠΌΠ΅Π»ΠΊΠ°Ρ Π±ΡΠΊΠ°ΡΠΊΠ°.
ΠΡΠ΄Π° ΠΈΡ ΠΌΠ½ΠΎΠ³ΠΎ Π½Π°Π±ΡΠ°Π»ΠΎΡΡ!
ΠΠΏΡΡΡΠ½ΠΎ Π·Π° ΡΡΠ΅ΠΊΠ»ΠΎΠΌ, ΠΈ Π² ΡΠ°ΠΌΠ°Ρ
ΠΠ½ΠΈ, ΠΏΡΠΎΠ½Π·Π΅Π½Π½ΡΠ΅ Π½Π°ΡΠΊΠ²ΠΎΠ·Ρ,
Π ΡΠ΄ΠΊΠΎΠΌ ΡΠΎΡΡΠ°Ρ Π½Π° ΡΠΏΠΈΠ³ΡΠ°ΠΌΠΌΠ°Ρ .
Π‘ΠΈΠ΅ ΡΡΠΈΡ ΠΎΡΠ²ΠΎΡΠ΅Π½ΠΈΠ΅, Π½Π°ΠΏΠ΅ΡΠ°ΡΠ°Π½Π½ΠΎΠ΅ Π² Π°Π»ΡΠΌΠ°Π½Π°Ρ Π΅ "ΠΠΎΠ΄ΡΠ½Π΅ΠΆΠ½ΠΈΠΊ", Π½ΡΠ½Π΅ΡΠ½Π΅Π³ΠΎ Π³ΠΎΠ΄Π°, ΠΎΠ±ΡΠ°ΡΠΈΠ»ΠΎ Π½Π° ΡΠ΅Π±Ρ ΠΎΠ±ΡΠ΅Π΅ Π²Π½ΠΈΠΌΠ°Π½ΠΈΠ΅. ΠΡΠ΅ ΠΆΡΡΠ½Π°Π»Ρ ΠΎΡΠΎΠ·Π²Π°Π»ΠΈΡΡ ΠΎ Π½Π΅ΠΌ, ΠΈ Π±ΠΎΠ»ΡΡΠ΅Ρ ΡΠ°ΡΡΠΈΡ Π½Π΅Π±Π»Π°Π³ΠΎΡΠΊΠ»ΠΎΠ½Π½ΠΎ. ΠΠ½ΠΎ ΡΠ΄ΠΎΡΡΠΎΠΈΠ»ΠΎΡΡ Π΄Π²ΡΡ ΠΏΠ°ΡΠΎΠ΄ΠΈΠΉ, ΠΏΠΎΠΌΠ΅ΡΠ΅Π½Π½ΡΡ Π² "ΠΠ΅ΡΡΠ½ΠΈΠΊΠ΅ ΠΠ²ΡΠΎΠΏΡ" ΠΈ Π² "ΠΠΎΡΠΊΠΎΠ²ΡΠΊΠΎΠΌ ΡΠ΅Π»Π΅Π³ΡΠ°ΡΠ΅". ΠΠ°ΡΠΎΠ΄ΠΈΡ "ΠΠ΅ΡΡΠ½ΠΈΠΊΠ°" ΠΎΡΠ»ΠΈΡΠ°Π΅ΡΡΡ Π»Π΅Π³ΠΊΠΈΠΌ ΠΎΡΡΡΠΎΡΠΌΠΈΠ΅ΠΌ; ΠΏΠ°ΡΠΎΠ΄ΠΈΡ "Π’Π΅Π»Π΅Π³ΡΠ°ΡΠ°" - ΠΏΠΎΠ»Π½ΠΎΡΠΎΡ ΡΠΌΡΡΠ»Π° ΠΈ ΡΡΡΠΎΠ³ΠΎΡ Π³ΡΠ°ΠΌΠΌΠ°ΡΠΈΡΠ΅ΡΠΊΠΎΠΉ ΠΈ Π»ΠΎΠ³ΠΈΡΠ΅ΡΠΊΠΎΠΉ ΡΠΎΡΠ½ΠΎΡΡΠΈΡ. ΠΠ΄Π΅ΡΡ ΠΌΡ ΠΏΠΎΠΌΠ΅ΡΠ°Π΅ΠΌ ΡΠΈΠ΅ Π²Π°ΠΆΠ½ΠΎΠ΅ ΡΡΠΈΡ ΠΎΡΠ²ΠΎΡΠ΅Π½ΠΈΠ΅, ΠΈΡΠΏΡΠ°Π²Π»Π΅Π½Π½ΠΎΠ΅ ΡΠΎΡΠΈΠ½ΠΈΡΠ΅Π»Π΅ΠΌ. Π Π½Π΅ΠΏΡΠΎΠ΄ΠΎΠ»ΠΆΠΈΡΠ΅Π»ΡΠ½ΠΎΠΌ Π²ΡΠ΅ΠΌΠ΅Π½ΠΈ Π²ΡΠΉΠ΄Π΅Ρ ΠΎΠ½ΠΎ ΠΎΡΠΎΠ±ΠΎΡ ΠΊΠ½ΠΈΠ³ΠΎΠΉ - Ρ ΠΏΡΠ΅Π΄ΠΈΡΠ»ΠΎΠ²ΠΈΠ΅ΠΌ, ΠΏΡΠΈΠΌΠ΅ΡΠ°Π½ΠΈΡΠΌΠΈ ΠΈ Π±ΠΈΠΎΠ³ΡΠ°ΡΠΈΡΠ΅ΡΠΊΠΈΠΌΠΈ ΠΎΠ±ΡΡΡΠ½Π΅Π½ΠΈΡΠΌΠΈ, Ρ ΠΏΡΠΈΡΠΎΠ²ΠΎΠΊΡΠΏΠ»Π΅Π½ΠΈΠ΅ΠΌ Π²ΡΠ΅Ρ ΠΊΡΠΈΡΠΈΠΊ, ΠΊΠΎΠΈΠΌ ΠΎΠ½ΠΎ ΠΏΠΎΠ΄Π°Π»ΠΎ ΠΏΠΎΠ²ΠΎΠ΄, ΠΈ Ρ ΠΎΠΏΡΠΎΠ²Π΅ΡΠΆΠ΅Π½ΠΈΠ΅ΠΌ ΠΎΠ½ΡΡ . ΠΠ·Π΄Π°Π½ΠΈΠ΅ ΡΠΈΠ΅ ΡΠΊΡΠ°ΡΠ΅Π½ΠΎ Π±ΡΠ΄Π΅Ρ ΠΈΡΠΊΡΡΠ½ΠΎ Π»ΠΈΡΠΎΡ ΡΠΎΠΌΠΈΡΠΎΠ²Π°Π½Π½ΡΠΌ ΠΈΠ·ΠΎΠ±ΡΠ°ΠΆΠ΅Π½ΠΈΠ΅ΠΌ Π½Π°ΡΠ΅ΠΊΠΎΠΌΡΡ . Π¦Π΅Π½Π° Ρ ΠΏΠ΅ΡΠ΅ΡΡΠ»ΠΊΠΎΡ 25 ΡΡΠ±.
Π ΠΠΠΠΠ’Π "LE FURET" ΠΠΠΠΠ§ΠΠ’ΠΠΠ...
Π Π³Π°Π·Π΅ΡΠ΅ "Le Furet" Π½Π°ΠΏΠ΅ΡΠ°ΡΠ°Π½ΠΎ ΠΈΠ·Π²Π΅ΡΡΠΈΠ΅ ΠΈΠ· ΠΠ΅ΠΊΠΈΠ½Π°, ΡΡΠΎ Π½Π΅ΠΊΠΎΡΠΎΡΡΠΉ ΠΌΠ°Π½Π΄Π°ΡΠΈΠ½ ΠΏΡΠΈΠΊΠ°Π·Π°Π» ΠΏΠΎΠ±ΠΈΡΡ ΠΏΠ°Π»ΠΊΠ°ΠΌΠΈ Π½Π΅ΠΊΠΎΡΠΎΡΠΎΠ³ΠΎ ΠΆΡΡΠ½Π°Π»ΠΈΡΡΠ°. ΠΠ·Π΄Π°ΡΠ΅Π»Ρ Π·Π°ΠΌΠ΅ΡΠ°Π΅Ρ, ΡΡΠΎ ΠΌΠ°Π½Π΄Π°ΡΠΈΠ½Ρ ΡΡΠΎ ΡΡΡΠ΄Π½ΠΎ, Π° ΠΆΡΡΠ½Π°Π»ΠΈΡΡΡ Π·Π΄ΠΎΡΠΎΠ²ΠΎ.
VIE, POESIES ET PENSEES DE JOSEPH DELORME
(ΠΠΈΠ·Π½Ρ, ΡΡΠΈΡ ΠΎΡΠ²ΠΎΡΠ΅Π½ΠΈΡ ΠΈ ΠΌΡΡΠ»ΠΈ ΠΠΎΡΠΈΡΠ° ΠΠ΅Π»ΠΎΡΠΌΠ°). - ΠΠ°ΡΠΈΠΆ, 1829 (I Ρ. Π² 16-Ρ Π΄. Π».).
LES CONSOLATIONS. POESIES PAR SAINTE BEUVE
(Π£ΡΠ΅ΡΠ΅Π½ΠΈΡ. Π‘ΡΠΈΡ ΠΎΡΠ²ΠΎΡΠ΅Π½ΠΈΡ Π‘Π΅Π½Ρ-ΠΠ΅Π²Π°). - ΠΠ°ΡΠΈΠΆ, 1830 (I ΡΠΎΠΌ Π² 18-Ρ Π΄. Π».).
ΠΠΎΠ΄Π° Π΄Π²Π° ΡΠΎΠΌΡ Π½Π°Π·Π°Π΄ ΠΊΠ½ΠΈΠΆΠΊΠ°, Π²ΡΡΠ΅Π΄ΡΠ°Ρ Π² ΡΠ²Π΅Ρ ΠΏΠΎΠ΄ Π·Π°Π³Π»Π°Π²ΠΈΠ΅ΠΌ Vie, poesies et pensees de J. Delorme, ΠΎΠ±ΡΠ°ΡΠΈΠ»Π° Π½Π° ΡΠ΅Π±Ρ Π² ΠΠ°ΡΠΈΠΆΠ΅ Π²Π½ΠΈΠΌΠ°Π½ΠΈΠ΅ ΠΊΡΠΈΡΠΈΠΊΠΎΠ² ΠΈ ΠΏΡΠ±Π»ΠΈΠΊΠΈ. ΠΠΌΠ΅ΡΡΠΎ ΠΏΡΠ΅Π΄ΠΈΡΠ»ΠΎΠ²ΠΈΡ ΡΠΎΠΌΠ°Π½ΠΈΡΠ΅ΡΠΊΠΈΠΌ ΡΠ»ΠΎΠ³ΠΎΠΌ ΠΎΠΏΠΈΡΠ°Π½Π° Π±ΡΠ»Π° ΠΆΠΈΠ·Π½Ρ Π±Π΅Π΄Π½ΠΎΠ³ΠΎ ΠΌΠΎΠ»ΠΎΠ΄ΠΎΠ³ΠΎ ΠΏΠΎΡΡΠ°, ΡΠΌΠ΅ΡΡΠ΅Π³ΠΎ, ΠΊΠ°ΠΊ ΡΠ²Π΅ΡΡΠ»ΠΈ, Π² Π½ΠΈΡΠ΅ΡΠ΅ ΠΈ Π½Π΅ΠΈΠ·Π²Π΅ΡΡΠ½ΠΎΡΡΠΈ. ΠΡΡΠ·ΡΡ ΠΏΠΎΠΊΠΎΠΉΠ½ΠΈΠΊΠ° ΠΏΡΠ΅Π΄Π»Π°Π³Π°Π»ΠΈ ΠΏΡΠ±Π»ΠΈΠΊΠ΅ ΡΡΠΈΡ ΠΈ ΠΈ ΠΌΡΡΠ»ΠΈ, Π½Π°ΠΉΠ΄Π΅Π½Π½ΡΠ΅ Π² Π΅Π³ΠΎ Π±ΡΠΌΠ°Π³Π°Ρ , ΠΈΠ·Π²ΠΈΠ½ΡΡ Π½Π΅Π΄ΠΎΡΡΠ°ΡΠΊΠΈ ΠΈΡ ΠΈ Π·Π°Π±Π»ΡΠΆΠ΄Π΅Π½ΠΈΡ ΡΠ°ΠΌΠΎΠ³ΠΎ ΠΠ΅Π»ΠΎΡΠΌΠ° Π΅Π³ΠΎ ΠΌΠΎΠ»ΠΎΠ΄ΠΎΡΡΠΈΡ, Π±ΠΎΠ»Π΅Π·Π½Π΅Π½Π½ΡΠΌ ΡΠΎΡΡΠΎΡΠ½ΠΈΠ΅ΠΌ Π΄ΡΡΠΈ ΠΈ ΡΠΈΠ·ΠΈΡΠ΅ΡΠΊΠΈΠΌΠΈ ΡΡΡΠ°Π΄Π°Π½ΠΈΡΠΌΠΈ. Π ΡΡΠΈΡ Π°Ρ ΠΎΠΊΠ°Π·ΡΠ²Π°Π»ΡΡ Π½Π΅ΠΎΠ±ΡΠΊΠ½ΠΎΠ²Π΅Π½Π½ΡΠΉ ΡΠ°Π»Π°Π½Ρ, ΡΡΠΊΠΎ ΠΎΡΡΠ²Π΅ΡΠ΅Π½Π½ΡΠΉ ΡΡΡΠ°Π½Π½ΡΠΌ Π²ΡΠ±ΠΎΡΠΎΠΌ ΠΏΡΠ΅Π΄ΠΌΠ΅ΡΠΎΠ². ΠΠΈΠΊΠΎΠ³Π΄Π° Π½ΠΈ Π½Π° ΠΊΠ°ΠΊΠΎΠΌ ΡΠ·ΡΠΊΠ΅ Π³ΠΎΠ»ΡΠΉ ΡΠΏΠ»ΠΈΠ½ Π½Π΅ ΠΈΠ·ΡΡΡΠ½ΡΠ»ΡΡ Ρ ΡΠ°ΠΊΠΎΡ ΡΡΡ ΠΎΡ ΡΠΎΡΠ½ΠΎΡΡΠΈΡ; Π½ΠΈΠΊΠΎΠ³Π΄Π° Π·Π°Π±Π»ΡΠΆΠ΄Π΅Π½ΠΈΡ ΠΆΠ°Π»ΠΊΠΎΠΉ ΠΌΠΎΠ»ΠΎΠ΄ΠΎΡΡΠΈ, ΠΎΡΡΠ°Π²Π»Π΅Π½Π½ΠΎΠΉ Π½Π° ΠΏΡΠΎΠΈΠ·Π²ΠΎΠ» ΡΡΡΠ°ΡΡΠ΅ΠΉ, Π½Π΅ Π±ΡΠ»ΠΈ Π²ΡΡΠΊΠ°Π·Π°Π½Ρ Ρ ΡΠ°ΠΊΠΎΠΉ ΡΠ°Π·ΠΎΡΠ°ΡΠΎΠ²Π°Π½Π½ΠΎΡΡΠΈΡ. Π‘ΠΌΠΎΡΡΡ Π½Π° ΡΡΡΠ΅ΠΉ, ΠΎΡΠ΅Π½Π΅Π½Π½ΡΠΉ ΡΠ΅ΠΌΠ½ΡΠΌΠΈ Π²Π΅ΡΠ²ΡΠΌΠΈ Π΄Π΅ΡΠ΅Π², ΠΠ΅Π»ΠΎΡΠΌ Π΄ΡΠΌΠ°Π΅Ρ ΠΎ ΡΠ°ΠΌΠΎΡΠ±ΠΈΠΉΡΡΠ²Π΅ ΠΈ Π²ΠΎΡ ΠΊΠ°ΠΊΠΈΠΌ ΠΎΠ±ΡΠ°Π·ΠΎΠΌ {1}.
Pour qui veut se noyer la place est bien choisie.
On n'aurait qu'a venir, un jour de fantaisie,
A cacher ses habits au pied de ce bouleau,
Et, comme pour un bain, a descendre dans l'eau:
Non pas en furieux, le tete la premiere,
Mais s'asseoir, regarder; d'un rayon de lumiere
Dans le feuillage et l'eau suivre le long reflet;
Puis, quand on sentirait ses esprits au complet,
Qu'on aurait froid, alors, sans plus trainer la fete,
Pour ne plus la lever, plonger avant la tete,
C'est la mon plus doux vu, quand je pense amourir.
J'ai toujours ete seul a pleurer, a souffrir;
Sans un cur pres du mien j'ai passe sur la terre;
Ainsi que j'ai vecu, mourons avec mystere,
Sans fracas, sans clameurs, sans voisins assembles.
L'alouette, en mourant, se cache dans les bles;
Le rossignol, qui sent defaillir son ramage,
Et la bise arriver, et tomber son plumage,
Passe invisible a tous, comme un echo du bois:
Ainsi je veux passer. Seulement, un... deux mois,
Peut-etre un an apres, un jour... une soiree,
Quelque patre inquiet d'une chevre egaree,
Un chasseur descendu vers la source et voyant
Son chien qui s'y lancait sortir en aboyant,
Regardera: la lune avec lui qui regarde
Eclairera ce corps d'une lueur blafarde;
Et soudain il fuira jusqu'au hameau, tout droit.
De grand matin venus, quelques gens de l'endroit
Tirant par les cheveux ce corps meconnaissable,
Cette chair en lambeaux, ces os charges de sable,
Melant des quolibets a quelques sots recits,
Deviseront longtemps sur mes restes noircis,
Et les brouetteront enfin au cimetiere;
Vite on clouera le tout dans quelque vieille biere,
Qu'un pretre aspergera d'eau benite trois fois;
Et je serai laisse sans nom, sans croix de bois!*
Π£ Π΄ΡΡΠ³Π° Π΅Π³ΠΎ, ΠΠΈΠΊΡΠΎΡΠ° ΠΡΠ³ΠΎ, ΡΠΎΠΆΠ΄Π°Π΅ΡΡΡ ΡΡΠ½; ΠΠ΅Π»ΠΎΡΠΌ Π΅Π³ΠΎ ΠΏΡΠΈΠ²Π΅ΡΡΡΠ²ΡΠ΅Ρ:
Mon ami, vous voila pere d'un nouveau-ne;
C'est un garcon encor: le ciel vous l'a donne
Beau, frais, souriant d'aise a cette vie amere;
A peine il a coute quelque plainte a sam ere.
Il est nuit; je vous vois... a doux bruit, le sommeil
Sur un sein blanc qui dort a pris l'enfant vermeil,
Et vous, pΠΈre, veillant contre la cheminee,
Recueilli dans vous mΠΊme, et la tete inclinee,
Vous vous tournez souvent pour revoir o douceur!
Le nouveau-ne, la mere, et le frere et la sur
Comme un pasteur joyeux de ses toisons nouvelles,
Ou comme un maitre, au soir, qui compte ses javelles.
A cette heure si grave, en ce calme profond,
Qui sait, hors vous, l'abime ou votre cur se fond,
Ami? Qui seit vos pleurs, vos muettes caresses;
Les tresors du genie epanches en tendresses;
L'aigle plus gemissant que la colombe au nid;
Les torrents ruisselants du rocher de granit,
Et, comme sous les feux d'un ete de Norvege,
Au penchant des glaciers mille fontes de neige?
Vivez, soyez heureux, et chantez-nous un jour
Ces secrets plus qu'humains d'un ineffable amour!
- Moi, pendant ce temps-la, je veille, aussi, je veille,
Non pres des rideaux bleus de l'enfance vermeille,
Pres du lit nuptial arrose de parfum,
Mais pres d'un froid grabat, sur le corps d'un defunt.
C'est un voisin, vieillard goutteux, mort de la pierre;
Ses nieces m'on requis, je veille a leur priere.
Seul, je m'y suis assis des neuf heures du soir.
A la tete du lit une croix en bois noir,
Avec un Christ en os, pose entre deux chandelles
Sur une chaise; aupres, le buis cher aux fideles
Trempe dans une assiette, et je vois sous les draps
Le mort en long, pieds joints, et croissant les deux bras.
Oh! si, du moins, ce mort m'avait durant sa vie
Ete longtemps connu! s'il me prenait envie
De baiser ce front jaune une derniere fois!
En regardant toujours ces plis raides et droits,
Si je voyais enfin remuer quelque chose,
Bouger comme le pied d'un vivant qui repose,
Et la flamme bleuir! si j'entendais crier
Le bois du lit!.. ou bien si je pouvais prier!
Mais rien: nul effroi saint; pas de souvenir tendre;
Je regarde sans voir, j'ecoute sans entendre,
Chaque heure sonne lente, et lorsque, par trop las
De ce calme abattant et de ces reves plats,
Pour respirer un peu je vais a la fenetre
(Car au ciel de minuit le croissant vient de naitre),
Voila, soudain, qu'au toit lointain d'une maison,
Non pas vers l'orient, s'embrase l'horizon
Et j'entends resonner, pour toute melodie,
Des aboiements de chiens hurlant dans l'incendie.*
ΠΠ΅ΠΆΠ΄Ρ ΡΠΈΠΌΠΈ Π±ΠΎΠ»Π΅Π·Π½Π΅Π½Π½ΡΠΌΠΈ ΠΏΡΠΈΠ·Π½Π°Π½ΠΈΡΠΌΠΈ, ΡΠΈΠΌΠΈ ΠΌΠ΅ΡΡΠ°ΠΌΠΈ ΠΏΠ΅ΡΠ°Π»ΡΠ½ΡΡ ΡΠ»Π°Π±ΠΎΡΡΠ΅ΠΉ ΠΈ Π±Π΅Π·Π²ΠΊΡΡΠ½ΡΠΌΠΈ ΠΏΠΎΠ΄ΡΠ°ΠΆΠ°Π½ΠΈΡΠΌΠΈ Π΄Π°Π²Π½ΠΎ ΠΎΡΠΌΠ΅ΡΠ½Π½ΠΎΠΉ ΠΏΠΎΡΠ·ΠΈΠΈ ΡΡΠ°ΡΠΎΠ³ΠΎ Π ΠΎΠ½ΡΠ°ΡΠ°, ΠΌΡ Ρ ΠΈΠ·ΡΠΌΠ»Π΅Π½ΠΈΠ΅ΠΌ Π½Π°Ρ ΠΎΠ΄ΠΈΠΌ ΡΡΠΈΡ ΠΎΡΠ²ΠΎΡΠ΅Π½ΠΈΡ, ΠΈΡΠΏΠΎΠ»Π½Π΅Π½Π½ΡΠ΅ ΡΠ²Π΅ΠΆΠ΅ΡΡΠΈ ΠΈ ΡΠΈΡΡΠΎΡΡ. Π‘ ΠΊΠ°ΠΊΠΎΠΉ ΠΌΠ΅Π»Π°Π½Ρ ΠΎΠ»ΠΈΡΠ΅ΡΠΊΠΎΠΉ ΠΏΡΠ΅Π»Π΅ΡΡΠΈΡ ΠΎΠΏΠΈΡΡΠ²Π°Π΅Ρ ΠΎΠ½, Π½Π°ΠΏΡΠΈΠΌΠ΅Ρ, ΡΠ²ΠΎΡ ΠΌΡΠ·Ρ!
Non, ma Muse n'est pas l'odalisque brillante
Qui danse les seins nus, a la voix semillante,
Aux noirs cheveux luisants, aux longs yeux de houri;
Elle n'est ni la jeune et vermeille Peri,
Dont l'aile radieuse eclipserait la queue
D'un beau paon, ni la fee a l'aile blanche et bleue,
Ces deux rivales surs, qui, des qu'il a dit oui
Ouvrent mondes et cieux a l'enfant ebloui.
Elle n'est pas non plus, o ma Muse adoree!
Elle n'est pas la vierge ou la veuve eploree,
Qui d'un cloitre desert, d'une tour sans vassaux,
Solitaire habitante, erre sous les arceaux,
Disant un nom; descend aux tombes feodales;
A genoux, de velours inonde au loin les dalles,
Et le front sur un marbre, epanche avec des pleurs
L'hymne melodieux de ses nobles malheurs.
Non; mais, quand seule au bois votre douleur chemine,
Avez-vous vu, la-bas, dans un fond, la chaumine
Sous l'arbre mort; aupres, un ravin est creuse;
Une fille en tout temps y lave un linge use.
Peut-etre a votre vue elle a baisse la tete,
Car, bien pauvre qu'elle est, sa naissance est honnete.
Elle eut pu, comme une autre, en de plus heureux jours
S'epanouir au monde et fleurir aux amours;
Voler en char; passer aux bals, aux promenades;
Respirer au balcon parfums et serenades;
Ou, de sa harpe d'or eveillant cent rivaux,
Ne voir rien qu'un sourire entre tant de bravos.
Mais le ciel des l'abord s'est obscurci sur elle,
Et l'arbuste en naissant fut atteint de la grele;
Elle file, elle coud, et garde a la maison
Un pere vieux, aveugle et prive de raison.*
ΠΡΠ°Π²Π΄Π°, ΡΡΠΎ ΡΠΈΡ ΠΏΡΠ΅Π»Π΅ΡΡΠ½ΡΡ ΠΊΠ°ΡΡΠΈΠ½Ρ ΠΎΠΊΠ°Π½ΡΠΈΠ²Π°Π΅Ρ ΠΎΠ½ ΠΌΠ΅Π΄ΠΈΡΠΈΠ½ΡΠΊΠΈΠΌ ΠΎΠΏΠΈΡΠ°Π½ΠΈΠ΅ΠΌ ΡΠ°Ρ ΠΎΡΠΊΠΈ; ΠΌΡΠ·Π° Π΅Π³ΠΎ Ρ Π°ΡΠΊΠ°Π΅Ρ ΠΊΡΠΎΠ²ΡΡ:
...........une toux dechirante
La prend dans sa chanson, pousse en sifflant un cri,
Et lance les graviers de son poumon meurtri.*
Π‘ΠΎΠ²Π΅ΡΡΠ΅Π½Π½Π΅ΠΉΡΠΈΠΌ ΡΡΠΈΡ ΠΎΡΠ²ΠΎΡΠ΅Π½ΠΈΠ΅ΠΌ ΠΈΠ·ΠΎ Π²ΡΠ΅Π³ΠΎ ΡΠΎΠ±ΡΠ°Π½ΠΈΡ, ΠΏΠΎ Π½Π°ΡΠ΅ΠΌΡ ΠΌΠ½Π΅Π½ΠΈΡ, ΠΌΠΎΠΆΠ½ΠΎ ΠΏΠΎΡΠ΅ΡΡΡ ΡΠ»Π΅Π΄ΡΡΡΡΡ ΡΠ»Π΅Π³ΠΈΡ, Π΄ΠΎΡΡΠΎΠΉΠ½ΡΡ ΡΡΠ°ΡΡ Π½Π°ΡΡΠ΄Ρ Ρ Π»ΡΡΡΠΈΠΌΠΈ ΠΏΡΠΎΠΈΠ·Π²Π΅Π΄Π΅Π½ΠΈΡΠΌΠΈ ΠΠ½Π΄ΡΠ΅Ρ Π¨Π΅Π½ΡΠ΅.
Toujours je la connus pensive et serieuse;
Enfant, dans les ebats de l'enfance joyeuse
Elle se melait peu, parlait deja raison;
Et quand ses jeunes surs couraient sur le gazon,
Elle etait la premiere a leur rappeler l'heure,
A dire qu'il fallait regagner la demeure;
Qu'elle avait de la cloche entendu le signal;
Qu'il etait defendu d'approcher du canal,
De troubler dans le bois la biche familiere,
De passer en jouant trop pres de la voliere:
Et ses surs l'ecoutaient. Bientot elle eut quinze ans,
Et sa raison brilla d'attraits plus seduisants:
Sein voile, front serein ou le calme repose,
Sous de beaux cheveux bruns une figure rose,
Une bouche discrete an sourire prudent,
Un parler sobre et froid, et qui plait cependant;
Une voix douce et ferme, et qui jamais ne tremble,
Et deux longs sourcils noirs qui se fondent ensemble.
Le devoir l'animait d'une grande ferveur;
Elle avait l'air pose, reflechi, non reveur:
Elle ne revait pas comme la jeune fille,
Qui de ses doigts distraits laisse tomber l'aiguille,
Et du bal de la veille au bal du lendemain
Pense au bel inconnu qui lui pressa la main.
Le coude a la fenetre, oubliant son ouvrage,
Jamais on ne la vit suivre a travers l'ombrage
Le vol interrompu des nuages du soir,
Puis cacher tout d'un coup son front dans son mouchoir.
Mais elle se disait qu'un avenir prospere
Avait change soudain par la mort de son pere;
Qu'elle etait fille ainee, et que c'etait raison
De prendre part active aux soins de la maison.
Ce cur jeune et severe ignorait la puissance
Des ennuis dont soupire et s'emeut l'innocence.
Il reprima toujours les attendrissements
Qui naissent sans savoir, et les troubles charmants,
Et les desirs obscurs, et ces vagues delices,
De l'amour dans les curs naturelles complices.
Maitresse d'elle-meme aux instants les plus doux,
En embrassant sa mere elle lui disait vous,
Les galantes fadeurs, les propos pleins de zele
Des jeunes gens oisifs etaient perdus chez elle;
Mais qu'un cur eprouve lui contat un chagrin,
A l'instant se voilait son visage serein:
Elle savait parler de maux, de vie amere,