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Π§ΠΈΡ‚Π°Ρ‚ΡŒ ΠΎΠ½Π»Π°ΠΉΠ½ Β«ΠšΡ€ΠΈΡ‚ΠΈΠΊΠ° ΠΈ публицистика». Π‘Ρ‚Ρ€Π°Π½ΠΈΡ†Π° 15

Автор АлСксандр ΠŸΡƒΡˆΠΊΠΈΠ½

ΠŸΡ€Π΅Π΄Π»Π°Π³Π°Π΅Ρ‚ΡΡ Π²Π°ΠΆΠ½Ρ‹ΠΉ вопрос:

БочинСния шпиона Π’ΠΈΠ΄ΠΎΠΊΠ°, ΠΏΠ°Π»Π°Ρ‡Π° Бамсона ΠΈ ΠΏΡ€ΠΎΡ‡. Π½Π΅ ΠΎΡΠΊΠΎΡ€Π±Π»ΡΡŽΡ‚ Π½ΠΈ Π³ΠΎΡΠΏΠΎΠ΄ΡΡ‚Π²ΡƒΡŽΡ‰Π΅ΠΉ Ρ€Π΅Π»ΠΈΠ³ΠΈΠΈ, Π½ΠΈ ΠΏΡ€Π°Π²ΠΈΡ‚Π΅Π»ΡŒΡΡ‚Π²Π°, Π½ΠΈ Π΄Π°ΠΆΠ΅ нравствСнности Π² ΠΎΠ±Ρ‰Π΅ΠΌ смыслС этого слова; со всСм Ρ‚Π΅ΠΌ нСльзя ΠΈΡ… Π½Π΅ ΠΏΡ€ΠΈΠ·Π½Π°Ρ‚ΡŒ ΠΊΡ€Π°ΠΉΠ½ΠΈΠΌ оскорблСниСм общСствСнного приличия. НС Π΄ΠΎΠ»ΠΆΠ½Π° Π»ΠΈ граТданская Π²Π»Π°ΡΡ‚ΡŒ ΠΎΠ±Ρ€Π°Ρ‚ΠΈΡ‚ΡŒ ΠΌΡƒΠ΄Ρ€ΠΎΠ΅ Π²Π½ΠΈΠΌΠ°Π½ΠΈΠ΅ Π½Π° соблазн Π½ΠΎΠ²ΠΎΠ³ΠΎ Ρ€ΠΎΠ΄Π°, ΡΠΎΠ²Π΅Ρ€ΡˆΠ΅Π½Π½ΠΎ ΡƒΡΠΊΠΎΠ»ΡŒΠ·Π½ΡƒΠ²ΡˆΠΈΠΉ ΠΎΡ‚ прСдусмотрСния Π·Π°ΠΊΠΎΠ½ΠΎΠ΄Π°Ρ‚Π΅Π»ΡŒΡΡ‚Π²Π°?

Π‘ΠžΠ‘Π ΠΠΠ˜Π• ΠΠΠ‘Π•ΠšΠžΠœΠ«Π₯

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Рядком Ρ‚ΠΎΡ€Ρ‡Π°Ρ‚ Π½Π° эпиграммах.

Π‘ΠΈΠ΅ стихотворСниС, Π½Π°ΠΏΠ΅Ρ‡Π°Ρ‚Π°Π½Π½ΠΎΠ΅ Π² Π°Π»ΡŒΠΌΠ°Π½Π°Ρ…Π΅ "ПодснСТник", Π½Ρ‹Π½Π΅ΡˆΠ½Π΅Π³ΠΎ Π³ΠΎΠ΄Π°, ΠΎΠ±Ρ€Π°Ρ‚ΠΈΠ»ΠΎ Π½Π° сСбя ΠΎΠ±Ρ‰Π΅Π΅ Π²Π½ΠΈΠΌΠ°Π½ΠΈΠ΅. ВсС ΠΆΡƒΡ€Π½Π°Π»Ρ‹ ΠΎΡ‚ΠΎΠ·Π²Π°Π»ΠΈΡΡŒ ΠΎ Π½Π΅ΠΌ, ΠΈ большСю Ρ‡Π°ΡΡ‚ΠΈΡŽ нСблагосклонно. Оно ΡƒΠ΄ΠΎΡΡ‚ΠΎΠΈΠ»ΠΎΡΡŒ Π΄Π²ΡƒΡ… ΠΏΠ°Ρ€ΠΎΠ΄ΠΈΠΉ, ΠΏΠΎΠΌΠ΅Ρ‰Π΅Π½Π½Ρ‹Ρ… Π² "ВСстникС Π•Π²Ρ€ΠΎΠΏΡ‹" ΠΈ Π² "Московском Ρ‚Π΅Π»Π΅Π³Ρ€Π°Ρ„Π΅". ΠŸΠ°Ρ€ΠΎΠ΄ΠΈΡ "ВСстника" отличаСтся Π»Π΅Π³ΠΊΠΈΠΌ остроумиСм; пародия "Π’Π΅Π»Π΅Π³Ρ€Π°Ρ„Π°" - ΠΏΠΎΠ»Π½ΠΎΡ‚ΠΎΡŽ смысла ΠΈ ΡΡ‚Ρ€ΠΎΠ³ΠΎΡŽ грамматичСской ΠΈ логичСской Ρ‚ΠΎΡ‡Π½ΠΎΡΡ‚ΠΈΡŽ. Π—Π΄Π΅ΡΡŒ ΠΌΡ‹ ΠΏΠΎΠΌΠ΅Ρ‰Π°Π΅ΠΌ сиС Π²Π°ΠΆΠ½ΠΎΠ΅ стихотворСниС, исправлСнноС сочинитСлСм. Π’ Π½Π΅ΠΏΡ€ΠΎΠ΄ΠΎΠ»ΠΆΠΈΡ‚Π΅Π»ΡŒΠ½ΠΎΠΌ Π²Ρ€Π΅ΠΌΠ΅Π½ΠΈ Π²Ρ‹ΠΉΠ΄Π΅Ρ‚ ΠΎΠ½ΠΎ особою ΠΊΠ½ΠΈΠ³ΠΎΠΉ - с прСдисловиСм, примСчаниями ΠΈ биографичСскими объяснСниями, с присовокуплСниСм всСх ΠΊΡ€ΠΈΡ‚ΠΈΠΊ, ΠΊΠΎΠΈΠΌ ΠΎΠ½ΠΎ ΠΏΠΎΠ΄Π°Π»ΠΎ ΠΏΠΎΠ²ΠΎΠ΄, ΠΈ с ΠΎΠΏΡ€ΠΎΠ²Π΅Ρ€ΠΆΠ΅Π½ΠΈΠ΅ΠΌ ΠΎΠ½Ρ‹Ρ…. ИзданиС сиС ΡƒΠΊΡ€Π°ΡˆΠ΅Π½ΠΎ Π±ΡƒΠ΄Π΅Ρ‚ искусно Π»ΠΈΡ‚ΠΎΡ…Ρ€ΠΎΠΌΠΈΡ€ΠΎΠ²Π°Π½Π½Ρ‹ΠΌ ΠΈΠ·ΠΎΠ±Ρ€Π°ΠΆΠ΅Π½ΠΈΠ΅ΠΌ насСкомых. Π¦Π΅Π½Π° с ΠΏΠ΅Ρ€Π΅ΡΡ‹Π»ΠΊΠΎΡŽ 25 Ρ€ΡƒΠ±.

Π’ ГАЗЕВЕ "LE FURET" ΠΠΠŸΠ•Π§ΠΠ’ΠΠΠž...

Π’ Π³Π°Π·Π΅Ρ‚Π΅ "Le Furet" Π½Π°ΠΏΠ΅Ρ‡Π°Ρ‚Π°Π½ΠΎ извСстиС ΠΈΠ· ПСкина, Ρ‡Ρ‚ΠΎ Π½Π΅ΠΊΠΎΡ‚ΠΎΡ€Ρ‹ΠΉ ΠΌΠ°Π½Π΄Π°Ρ€ΠΈΠ½ ΠΏΡ€ΠΈΠΊΠ°Π·Π°Π» ΠΏΠΎΠ±ΠΈΡ‚ΡŒ ΠΏΠ°Π»ΠΊΠ°ΠΌΠΈ Π½Π΅ΠΊΠΎΡ‚ΠΎΡ€ΠΎΠ³ΠΎ Турналиста. Π˜Π·Π΄Π°Ρ‚Π΅Π»ΡŒ Π·Π°ΠΌΠ΅Ρ‡Π°Π΅Ρ‚, Ρ‡Ρ‚ΠΎ ΠΌΠ°Π½Π΄Π°Ρ€ΠΈΠ½Ρƒ это стыдно, Π° Турналисту Π·Π΄ΠΎΡ€ΠΎΠ²ΠΎ.

VIE, POESIES ET PENSEES DE JOSEPH DELORME

(Π–ΠΈΠ·Π½ΡŒ, стихотворСния ΠΈ мысли Π˜ΠΎΡΠΈΡ„Π° Π”Π΅Π»ΠΎΡ€ΠΌΠ°). - ΠŸΠ°Ρ€ΠΈΠΆ, 1829 (I Ρ‚. Π² 16-ю Π΄. Π».).

LES CONSOLATIONS. POESIES PAR SAINTE BEUVE

(Π£Ρ‚Π΅ΡˆΠ΅Π½ΠΈΡ. БтихотворСния Π‘Π΅Π½Ρ‚-Π‘Π΅Π²Π°). - ΠŸΠ°Ρ€ΠΈΠΆ, 1830 (I Ρ‚ΠΎΠΌ Π² 18-ю Π΄. Π».).

Π“ΠΎΠ΄Π° Π΄Π²Π° Ρ‚ΠΎΠΌΡƒ Π½Π°Π·Π°Π΄ ΠΊΠ½ΠΈΠΆΠΊΠ°, Π²Ρ‹ΡˆΠ΅Π΄ΡˆΠ°Ρ Π² свСт ΠΏΠΎΠ΄ Π·Π°Π³Π»Π°Π²ΠΈΠ΅ΠΌ Vie, poesies et pensees de J. Delorme, ΠΎΠ±Ρ€Π°Ρ‚ΠΈΠ»Π° Π½Π° сСбя Π² ΠŸΠ°Ρ€ΠΈΠΆΠ΅ Π²Π½ΠΈΠΌΠ°Π½ΠΈΠ΅ ΠΊΡ€ΠΈΡ‚ΠΈΠΊΠΎΠ² ΠΈ ΠΏΡƒΠ±Π»ΠΈΠΊΠΈ. ВмСсто прСдисловия романичСским слогом описана Π±Ρ‹Π»Π° Тизнь Π±Π΅Π΄Π½ΠΎΠ³ΠΎ ΠΌΠΎΠ»ΠΎΠ΄ΠΎΠ³ΠΎ поэта, ΡƒΠΌΠ΅Ρ€ΡˆΠ΅Π³ΠΎ, ΠΊΠ°ΠΊ увСряли, Π² Π½ΠΈΡ‰Π΅Ρ‚Π΅ ΠΈ нСизвСстности. Π”Ρ€ΡƒΠ·ΡŒΡ ΠΏΠΎΠΊΠΎΠΉΠ½ΠΈΠΊΠ° ΠΏΡ€Π΅Π΄Π»Π°Π³Π°Π»ΠΈ ΠΏΡƒΠ±Π»ΠΈΠΊΠ΅ стихи ΠΈ мысли, Π½Π°ΠΉΠ΄Π΅Π½Π½Ρ‹Π΅ Π² Π΅Π³ΠΎ Π±ΡƒΠΌΠ°Π³Π°Ρ…, извиняя нСдостатки ΠΈΡ… ΠΈ заблуТдСния самого Π”Π΅Π»ΠΎΡ€ΠΌΠ° Π΅Π³ΠΎ ΠΌΠΎΠ»ΠΎΠ΄ΠΎΡΡ‚ΠΈΡŽ, Π±ΠΎΠ»Π΅Π·Π½Π΅Π½Π½Ρ‹ΠΌ состояниСм Π΄ΡƒΡˆΠΈ ΠΈ физичСскими страданиями. Π’ стихах оказывался Π½Π΅ΠΎΠ±Ρ‹ΠΊΠ½ΠΎΠ²Π΅Π½Π½Ρ‹ΠΉ Ρ‚Π°Π»Π°Π½Ρ‚, ярко отсвСчСнный странным Π²Ρ‹Π±ΠΎΡ€ΠΎΠΌ ΠΏΡ€Π΅Π΄ΠΌΠ΅Ρ‚ΠΎΠ². Никогда Π½ΠΈ Π½Π° ΠΊΠ°ΠΊΠΎΠΌ языкС Π³ΠΎΠ»Ρ‹ΠΉ сплин Π½Π΅ изъяснялся с Ρ‚Π°ΠΊΠΎΡŽ ΡΡƒΡ…ΠΎΡŽ Ρ‚ΠΎΡ‡Π½ΠΎΡΡ‚ΠΈΡŽ; Π½ΠΈΠΊΠΎΠ³Π΄Π° заблуТдСния ΠΆΠ°Π»ΠΊΠΎΠΉ молодости, оставлСнной Π½Π° ΠΏΡ€ΠΎΠΈΠ·Π²ΠΎΠ» страстСй, Π½Π΅ Π±Ρ‹Π»ΠΈ высказаны с Ρ‚Π°ΠΊΠΎΠΉ Ρ€Π°Π·ΠΎΡ‡Π°Ρ€ΠΎΠ²Π°Π½Π½ΠΎΡΡ‚ΠΈΡŽ. Бмотря Π½Π° Ρ€ΡƒΡ‡Π΅ΠΉ, осСнСнный Ρ‚Π΅ΠΌΠ½Ρ‹ΠΌΠΈ вСтвями Π΄Π΅Ρ€Π΅Π², Π”Π΅Π»ΠΎΡ€ΠΌ Π΄ΡƒΠΌΠ°Π΅Ρ‚ ΠΎ самоубийствС ΠΈ Π²ΠΎΡ‚ ΠΊΠ°ΠΊΠΈΠΌ ΠΎΠ±Ρ€Π°Π·ΠΎΠΌ {1}.

Pour qui veut se noyer la place est bien choisie.

On n'aurait qu'a venir, un jour de fantaisie,

A cacher ses habits au pied de ce bouleau,

Et, comme pour un bain, a descendre dans l'eau:

Non pas en furieux, le tete la premiere,

Mais s'asseoir, regarder; d'un rayon de lumiere

Dans le feuillage et l'eau suivre le long reflet;

Puis, quand on sentirait ses esprits au complet,

Qu'on aurait froid, alors, sans plus trainer la fete,

Pour ne plus la lever, plonger avant la tete,

C'est la mon plus doux vu, quand je pense amourir.

J'ai toujours ete seul a pleurer, a souffrir;

Sans un cur pres du mien j'ai passe sur la terre;

Ainsi que j'ai vecu, mourons avec mystere,

Sans fracas, sans clameurs, sans voisins assembles.

L'alouette, en mourant, se cache dans les bles;

Le rossignol, qui sent defaillir son ramage,

Et la bise arriver, et tomber son plumage,

Passe invisible a tous, comme un echo du bois:

Ainsi je veux passer. Seulement, un... deux mois,

Peut-etre un an apres, un jour... une soiree,

Quelque patre inquiet d'une chevre egaree,

Un chasseur descendu vers la source et voyant

Son chien qui s'y lancait sortir en aboyant,

Regardera: la lune avec lui qui regarde

Eclairera ce corps d'une lueur blafarde;

Et soudain il fuira jusqu'au hameau, tout droit.

De grand matin venus, quelques gens de l'endroit

Tirant par les cheveux ce corps meconnaissable,

Cette chair en lambeaux, ces os charges de sable,

Melant des quolibets a quelques sots recits,

Deviseront longtemps sur mes restes noircis,

Et les brouetteront enfin au cimetiere;

Vite on clouera le tout dans quelque vieille biere,

Qu'un pretre aspergera d'eau benite trois fois;

Et je serai laisse sans nom, sans croix de bois!*

Π£ Π΄Ρ€ΡƒΠ³Π° Π΅Π³ΠΎ, Π’ΠΈΠΊΡ‚ΠΎΡ€Π° Π“ΡŽΠ³ΠΎ, роТдаСтся сын; Π”Π΅Π»ΠΎΡ€ΠΌ Π΅Π³ΠΎ привСтствуСт:

Mon ami, vous voila pere d'un nouveau-ne;

C'est un garcon encor: le ciel vous l'a donne

Beau, frais, souriant d'aise a cette vie amere;

A peine il a coute quelque plainte a sam ere.

Il est nuit; je vous vois... a doux bruit, le sommeil

Sur un sein blanc qui dort a pris l'enfant vermeil,

Et vous, pΠΈre, veillant contre la cheminee,

Recueilli dans vous mΠΊme, et la tete inclinee,

Vous vous tournez souvent pour revoir o douceur!

Le nouveau-ne, la mere, et le frere et la sur

Comme un pasteur joyeux de ses toisons nouvelles,

Ou comme un maitre, au soir, qui compte ses javelles.

A cette heure si grave, en ce calme profond,

Qui sait, hors vous, l'abime ou votre cur se fond,

Ami? Qui seit vos pleurs, vos muettes caresses;

Les tresors du genie epanches en tendresses;

L'aigle plus gemissant que la colombe au nid;

Les torrents ruisselants du rocher de granit,

Et, comme sous les feux d'un ete de Norvege,

Au penchant des glaciers mille fontes de neige?

Vivez, soyez heureux, et chantez-nous un jour

Ces secrets plus qu'humains d'un ineffable amour!

- Moi, pendant ce temps-la, je veille, aussi, je veille,

Non pres des rideaux bleus de l'enfance vermeille,

Pres du lit nuptial arrose de parfum,

Mais pres d'un froid grabat, sur le corps d'un defunt.

C'est un voisin, vieillard goutteux, mort de la pierre;

Ses nieces m'on requis, je veille a leur priere.

Seul, je m'y suis assis des neuf heures du soir.

A la tete du lit une croix en bois noir,

Avec un Christ en os, pose entre deux chandelles

Sur une chaise; aupres, le buis cher aux fideles

Trempe dans une assiette, et je vois sous les draps

Le mort en long, pieds joints, et croissant les deux bras.

Oh! si, du moins, ce mort m'avait durant sa vie

Ete longtemps connu! s'il me prenait envie

De baiser ce front jaune une derniere fois!

En regardant toujours ces plis raides et droits,

Si je voyais enfin remuer quelque chose,

Bouger comme le pied d'un vivant qui repose,

Et la flamme bleuir! si j'entendais crier

Le bois du lit!.. ou bien si je pouvais prier!

Mais rien: nul effroi saint; pas de souvenir tendre;

Je regarde sans voir, j'ecoute sans entendre,

Chaque heure sonne lente, et lorsque, par trop las

De ce calme abattant et de ces reves plats,

Pour respirer un peu je vais a la fenetre

(Car au ciel de minuit le croissant vient de naitre),

Voila, soudain, qu'au toit lointain d'une maison,

Non pas vers l'orient, s'embrase l'horizon

Et j'entends resonner, pour toute melodie,

Des aboiements de chiens hurlant dans l'incendie.*

ΠœΠ΅ΠΆΠ΄Ρƒ сими Π±ΠΎΠ»Π΅Π·Π½Π΅Π½Π½Ρ‹ΠΌΠΈ признаниями, сими ΠΌΠ΅Ρ‡Ρ‚Π°ΠΌΠΈ ΠΏΠ΅Ρ‡Π°Π»ΡŒΠ½Ρ‹Ρ… слабостСй ΠΈ бСзвкусными подраТаниями Π΄Π°Π²Π½ΠΎ осмСянной поэзии старого Ронсара, ΠΌΡ‹ с ΠΈΠ·ΡƒΠΌΠ»Π΅Π½ΠΈΠ΅ΠΌ Π½Π°Ρ…ΠΎΠ΄ΠΈΠΌ стихотворСния, исполнСнныС свСТСсти ΠΈ чистоты. Π‘ ΠΊΠ°ΠΊΠΎΠΉ мСланхоличСской ΠΏΡ€Π΅Π»Π΅ΡΡ‚ΠΈΡŽ описываСт ΠΎΠ½, Π½Π°ΠΏΡ€ΠΈΠΌΠ΅Ρ€, свою ΠΌΡƒΠ·Ρƒ!

Non, ma Muse n'est pas l'odalisque brillante

Qui danse les seins nus, a la voix semillante,

Aux noirs cheveux luisants, aux longs yeux de houri;

Elle n'est ni la jeune et vermeille Peri,

Dont l'aile radieuse eclipserait la queue

D'un beau paon, ni la fee a l'aile blanche et bleue,

Ces deux rivales surs, qui, des qu'il a dit oui

Ouvrent mondes et cieux a l'enfant ebloui.

Elle n'est pas non plus, o ma Muse adoree!

Elle n'est pas la vierge ou la veuve eploree,

Qui d'un cloitre desert, d'une tour sans vassaux,

Solitaire habitante, erre sous les arceaux,

Disant un nom; descend aux tombes feodales;

A genoux, de velours inonde au loin les dalles,

Et le front sur un marbre, epanche avec des pleurs

L'hymne melodieux de ses nobles malheurs.

Non; mais, quand seule au bois votre douleur chemine,

Avez-vous vu, la-bas, dans un fond, la chaumine

Sous l'arbre mort; aupres, un ravin est creuse;

Une fille en tout temps y lave un linge use.

Peut-etre a votre vue elle a baisse la tete,

Car, bien pauvre qu'elle est, sa naissance est honnete.

Elle eut pu, comme une autre, en de plus heureux jours

S'epanouir au monde et fleurir aux amours;

Voler en char; passer aux bals, aux promenades;

Respirer au balcon parfums et serenades;

Ou, de sa harpe d'or eveillant cent rivaux,

Ne voir rien qu'un sourire entre tant de bravos.

Mais le ciel des l'abord s'est obscurci sur elle,

Et l'arbuste en naissant fut atteint de la grele;

Elle file, elle coud, et garde a la maison

Un pere vieux, aveugle et prive de raison.*

ΠŸΡ€Π°Π²Π΄Π°, Ρ‡Ρ‚ΠΎ сию ΠΏΡ€Π΅Π»Π΅ΡΡ‚Π½ΡƒΡŽ ΠΊΠ°Ρ€Ρ‚ΠΈΠ½Ρƒ ΠΎΠΊΠ°Π½Ρ‡ΠΈΠ²Π°Π΅Ρ‚ ΠΎΠ½ мСдицинским описаниСм Ρ‡Π°Ρ…ΠΎΡ‚ΠΊΠΈ; ΠΌΡƒΠ·Π° Π΅Π³ΠΎ Ρ…Π°Ρ€ΠΊΠ°Π΅Ρ‚ ΠΊΡ€ΠΎΠ²ΡŒΡŽ:

...........une toux dechirante

La prend dans sa chanson, pousse en sifflant un cri,

Et lance les graviers de son poumon meurtri.*

Π‘ΠΎΠ²Π΅Ρ€ΡˆΠ΅Π½Π½Π΅ΠΉΡˆΠΈΠΌ стихотворСниСм ΠΈΠ·ΠΎ всСго собрания, ΠΏΠΎ Π½Π°ΡˆΠ΅ΠΌΡƒ мнСнию, ΠΌΠΎΠΆΠ½ΠΎ ΠΏΠΎΡ‡Π΅ΡΡ‚ΡŒ ΡΠ»Π΅Π΄ΡƒΡŽΡ‰ΡƒΡŽ элСгию, Π΄ΠΎΡΡ‚ΠΎΠΉΠ½ΡƒΡŽ ΡΡ‚Π°Ρ‚ΡŒ наряду с Π»ΡƒΡ‡ΡˆΠΈΠΌΠΈ произвСдСниями АндрСя ШСньС.

Toujours je la connus pensive et serieuse;

Enfant, dans les ebats de l'enfance joyeuse

Elle se melait peu, parlait deja raison;

Et quand ses jeunes surs couraient sur le gazon,

Elle etait la premiere a leur rappeler l'heure,

A dire qu'il fallait regagner la demeure;

Qu'elle avait de la cloche entendu le signal;

Qu'il etait defendu d'approcher du canal,

De troubler dans le bois la biche familiere,

De passer en jouant trop pres de la voliere:

Et ses surs l'ecoutaient. Bientot elle eut quinze ans,

Et sa raison brilla d'attraits plus seduisants:

Sein voile, front serein ou le calme repose,

Sous de beaux cheveux bruns une figure rose,

Une bouche discrete an sourire prudent,

Un parler sobre et froid, et qui plait cependant;

Une voix douce et ferme, et qui jamais ne tremble,

Et deux longs sourcils noirs qui se fondent ensemble.

Le devoir l'animait d'une grande ferveur;

Elle avait l'air pose, reflechi, non reveur:

Elle ne revait pas comme la jeune fille,

Qui de ses doigts distraits laisse tomber l'aiguille,

Et du bal de la veille au bal du lendemain

Pense au bel inconnu qui lui pressa la main.

Le coude a la fenetre, oubliant son ouvrage,

Jamais on ne la vit suivre a travers l'ombrage

Le vol interrompu des nuages du soir,

Puis cacher tout d'un coup son front dans son mouchoir.

Mais elle se disait qu'un avenir prospere

Avait change soudain par la mort de son pere;

Qu'elle etait fille ainee, et que c'etait raison

De prendre part active aux soins de la maison.

Ce cur jeune et severe ignorait la puissance

Des ennuis dont soupire et s'emeut l'innocence.

Il reprima toujours les attendrissements

Qui naissent sans savoir, et les troubles charmants,

Et les desirs obscurs, et ces vagues delices,

De l'amour dans les curs naturelles complices.

Maitresse d'elle-meme aux instants les plus doux,

En embrassant sa mere elle lui disait vous,

Les galantes fadeurs, les propos pleins de zele

Des jeunes gens oisifs etaient perdus chez elle;

Mais qu'un cur eprouve lui contat un chagrin,

A l'instant se voilait son visage serein:

Elle savait parler de maux, de vie amere,